Je vais attaquer ma 6e rentrée sur les tatamis. Dans mon entourage, certains sont curieux de connaître ma motivation pour cet art martial original. Pas de compétition, une efficacité relative, un accoutrement particulier… mais qu’allait-elle faire dans cette galère ? Pourtant, chaque année je persiste et signe. Alors pourquoi ? Parce que j’entame chaque nouvelle année avec une motivation différente, qui me permet  d’entretenir une certaine stimulation intellectuelle dans ma pratique de l’aikido
Voici donc les 6 motivations qui ont guidé par pratique depuis maintenant 5 ans.
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1/ L’éthique et l’esthétique

Festival de Bercy (Accor Arena 2022) avec Arthur Frattini et Coralie Camilli
J’ai débuté l’aikido en 2017. A l’époque, j’étais en recherche d’un art martial visuellement attractif, tout en appréhendant la confrontation physique et la compétition. Après le visionnage de quelques vidéos Youtube, l’aikido semblait répondre à mes besoins. La question de l’efficacité réelle de la pratique n’était alors pas d’actualité dans mon cheminement.
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2/ La vie de club

Les débuts en aikido sont particulièrement difficiles : peu de transpiration physique mais une bouillonnement cérébral. Un panel de techniques astronomiques, des postures non intuitives et le sentiment de ne jamais pouvoir y arriver. Heureusement pour moi, la vie de club m’a sauvée. C’est grâce aux liens tissés avec les autres pratiquants sur les tatamis et hors des tatamis que j’ai su trouvé une motivation pour m’entraîner de manière hebdomadaire.
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3/ La réflexion personnelle et le blog

J’ai créé Aikido-Millennials en 2020. Sur ce blog, j’expose mes réflexions personnelles de jeune issue de la génération Y sur la pédagogie en aikido, mais porte également un regard professionnel sur la communication d’une discipline dont le nombre d’adhérent est en chute libre. Chaque cours, chaque conversation est matière à réflexion et rédaction. L’écriture d’articles de blogs et de publications sur les réseaux sociaux est une activité stimulante qui nourrit ma motivation et ma pratique.
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4/ La quête des grades (la carotte)

Passade de Shodan, juin 2022
Après une première année sans objectif de grade (pire, je ne voulais pas en passer), mon premier enseignant m’a fait passer mon 5e kyu. J’ai ensuite eu pris goût à ces examens challengeants. Malgré un échec marquant (celui de mon premier kyu), et une année de quasi arrêt (crise sanitaire), j’ai déménagé, changé de club et retrouvé la motivation grâce à mon nouvel enseignant. En persévérant, j’ai pu obtenu ma ceinture noire en 2022.  Aujourd’hui, après l’obtention de mon Shodan, on m’a demandé si j’allais continuer à pratiquer l’aikido. La réponse est évidemment…oui ! Oui car le Nidan n’est pas mon prochain objectif.
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5/ La levée des appréhensions physiques et la recherche de sensations.

Dojo d’été de l’ACC,  avec Sebastien Gervais
Pendant mes premières années, la notion de plaisir m’était totalement inconnue en aikido. Et pour cause, je n’arrivais pas à m’ouvrir aux sensations qu’offrait la pratique. Aujourd’hui, plus expérimentée, je découvre de nouvelles sensations permises par le lâcher-prise et le déséquilibre. Toutefois, un travail sur la levée des appréhensions physiques (grandes chutes) me permettra de passer un nouveau cap et c’est l’objectif de cette année !
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6/ L’envie de transmettre

Construction de formations pédagogiques avec Arthur Frattini, Ve dan
Déformation professionnelle oblige (je suis coach), le partage et la transmission font partie de moi. Dans ce contexte, l’enseignement tout comme la formation apparraissent comme une suite logique et un objectif atteignable. Quel diplôme/compétences pour  Quelles compétences La question n’est pas tranchée, mais la mission pédagogique reste une motivation stimulante.
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Conclusion

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Voici donc les 6 motivations qui se sont révélées à moi et m’ont accompagnée au fur et à mesure que ma pratique évoluait. Cette persévérance m’a permis de pallier les frustrations de la discipline (l’illusion d’une application directe en situation réelle) mais également des bénéfices non attendus (la confiance en soi). Si je suis amenée à poursuivre l’aikido, de nouvelles motivations m’accompagneront certainement : la volonté de pratiquer à l’étranger, le besoin de maîtriser l’histoire de la discipline, et que sais-je encore.
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