Il y a quelques semaines, j’ai assisté au passage de 3e kyu d’Elie, un enfant de 11 ans. Elie est passionné d’Aïkido et pratique avec sérieux et assiduité. J’ai assisté et servi de Uke lors de son passage de 3e kyu, et voici les 7 apprentissages que j’en retiens.
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1/ Être petit peut être avantageux 

Elie ne mesure pas plus d’un 1m40, et lorsqu’il pratique avec des adultes, on pourrait penser qu’il serait désavantagé. Mais lorsque l’adulte joue le jeu de l’Aïkido (et non de la force), il se rend compte que face à un enfant, il doit descendre très bas sur ses appuis, ce qui est, disons-le, fatigant. En Suwari Waza, Elie est également avantagé, car étant plus léger, il lui est plus facile de se déplacer sans enfoncer ses genoux dans le tatami.
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2/ Maîtriser la nomenclature garantie une fluidité de ripostes

Elie a appris une très grande partie de la nomenclature, ce qui lui permet à la fois de diversifier ses techniques lors d’un Jyu Waza, mais surtout, de sortir une technique rapidement lors d’un passage de grade. Cet apprentissage de la nomenclature (nom de la technique + maîtrise de la technique) lui permet de limiter son stress dans un contexte d’examen. 
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3/ La mobilité et la rapidité compensent les écarts de gabarit 

Lorsqu’on fait 34 kg, on peut difficilement compter sur sa force pour arrêter une attaque. En revanche, on est plus léger, plus mobile et potentiellement plus rapide. On revient ici sur un principe fondamental de l’Aïkido : la création et l’exploitation d’un déséquilibre. 
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4/ La précision technique n’est pas qu’une question d’âge

On entend souvent dire que l’Aïkido n’est pas évident pour les enfants. Pourtant, il est possible d’être jeune et de développer une dextérité dans ses mouvements. Certes, Elie ne représente pas l’ensemble des enfants, mais avec de la discipline et de la concentration, on peut arriver à des résultats. En faisant un parallèle avec la musique, on observe beaucoup d’enfants musiciens capables d’acquérir une grande concentration, une dextérité manuelle et une auto-discipline. En quoi l’Aïkido serait-il une exception ?
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5/ Adopter de bonnes postures renforce la stabilité

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En assistant au passage de grade d’Elie, j’ai été impressionnée par son Shisei et ses postures : bas sur ses appuis, il a réussi à ne pas se laisser emporter en envoyant ses ukes à la chute. Son ancrage et sa verticalité lui ont conféré une grande stabilité, ainsi qu’une véritable martialité.
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6/ La passion est un moteur  

 
Je le rappelle une fois encore, Elie est une exception. Mais cette exception est le fruit d’une grande passion pour l’Aïkido. Lorsqu’on aime, on apprend, on se dépasse et on va au-delà des exigences qui nous sont demandées.
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7/ Un enfant peut être un modèle d’exemplarité 

Avant son 3e kyu, Elie animait déjà certains échauffements du cours adolescent et assistait son enseignant dans la correction des élèves. Cette responsabilité lui confère une grande maturité. Aujourd’hui, il va pouvoir porter un Hakama, et sera un Sempai pour ses camarades. 
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Conclusion 

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Voici donc les 7 apprentissages du passage de grade d’un enfant de 11 ans. Ce post n’a évidemment pas pour objectif de comparer l’ensemble des jeunes à un cas exceptionnel. Mais de l’observation d’un enfant, peu importe son niveau, on peut tirer quelques enseignements. L’Aïkido est aujourd’hui la voie qu’il a choisie, et comme le dit si bien Alain Vivier, si demain elle ne l’était plus, “ce n’est pas grave si l’enfant ne continue pas l’Aïkido une fois adulte. Ce qui est important, c’est, en quoi l’Aïkido va l’aider aujourd’hui”. Et je rajouterai même, en quoi l’Aikido l’aura aidé à construire des valeurs, un rapport au corps, mais également aux autres.
A méditer,
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