La communication est un sujet à la fois épineux et essentiel pour l’aikido.
Epineux, car elle invite les clubs et les instances officielles à sortir de leur zone de confort, et d’emprunter des stratégies qui ne sont pas familière à l’écosystème
Essentiel, car il en va de la survie de la discipline, et plus particulièrement des clubs.
Dans une démarche de partage, je vous révèle ici les deux grosses erreurs de communication que commettent beaucoup de club :
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1/ S’en tenir aux codes de communication utilisés dans l’écosystème de l’aikido
L’aikido n’a pas totalement apprivoisé la communication numérique. Certes, les structures et les clubs ont souvent une présence en ligne, mais tous ne maitrisent pas ces outils, et n’ont pas de stratégie globale pour la communication de leur structure.
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Voici deux exemples :
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– Une Fédération locale ou une Ligue départementale pourrait avoir pour stratégie d’aider les clubs à s’approprier les outils de communication numérique, et les accompagner en leur proposant des formations et en diffusant un message fort.
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– Un club, quant à lui, pourrait décider de mettre en place une double stratégie de communication interne (pour fédérer ses adhérents) et externe (pour toucher de futurs adhérents, dont il aura déterminé le profil en amont) et déployer des canaux de communication adaptés à ces différentes cibles.
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Or aujourd’hui, la communication en aikido est souvent réservée à l’entre soi : on touche des aikidokas via des groupes Facebook d’aikidoka, des newsletters d’aikidokas, et des pages Facebook que seuls les aikidokas suivent.
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Dans ce contexte, mobiliser des outils plus percutants, comme Instagram (ce qui se fait plus à l’étranger), ou travailler sur le bon référencement de son club sur Google et Youtube serait plus efficace pour toucher un public de néophytes.
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L’essentiel de la communication des aikidokas se fait hors ligne, par bouche à oreille, par le biais d’affiches mais également à l’occasion de démonstrations.
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Ces canaux fonctionnent mais ne suffisent plus pour recruter des adhérents dans un contexte de post-crise sanitaire qui a mis à mal la santé de beaucoup de clubs.
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Aujourd’hui, qu’il s’agisse de communication en ligne ou hors ligne, il est important de faire un travail de forme (des visuels modernes montrant un public intergénérationel et une certaine mixité) et de fond (des arguments connectés au quotidien des citoyens et ne pas s’en tenir à une affirmation de valeurs et principes trop conceptuels).
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Car oui, il est aujourd’hui temps de convaincre.
Montrer ne suffit plus pour recruter.
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2/ Suivre l’exemple des grands senseis et des clubs historiques
Si beaucoup de clubs freinent à communiquer, cette réticence peut être en partie liée au fait que les “grands” clubs et les senseis de renom n’ont jamais eu besoin de mobiliser les canaux de communication numérique pour se faire connaître :
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– D’abord parce qu’ils existaient pendant l’âge d’or de l’aikido.
– Ensuite parce que la communication numérique n’existait pas à l’époque
– Enfin, parce qu’aujourd’hui, ces clubs jouissent encore d’une bonne réputation.
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Christian Tissier s’est fait connaître via des passages TV, des démonstrations à Bercy, et via la structure qu’il a monté : le Cercle.
Aujourd’hui, le Cercle, identifié comme la Mecque des aikidokas, recrute encore.
Christian Tissier n’a pas besoin de page Facebook pour faire venir du monde à ses stages.
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Et c’est le cas d’un certain nombre de ses élèves, qui ont réussi à développer leur notoriété, et attirer “naturellement” de nouveaux adhérents sans déployer une grosse communication numérique.
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En revanche, la situation n’est pas du tout la même pour un club qui voit le jour en 2022.
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En effet, ce dernier, qui ne jouira pas d’une notoriété “naturelle” devra partir de zéro. Et c’est là qu’une certaine humilité devient nécessaire :
on peut être 4e dan et ouvrir son club, mais ne pas savoir recruter.
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Voici donc quelques conseils qui permettront à un club de développer sa visibilité en 2022 :
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– Travailler son référencement local sur Google (où êtes-vous localisé ?)
– Rassurer ses futurs adhérents grâce à un site web au design moderne
– Etre actif sur les réseaux sociaux pour donner un aperçu de l’ambiance du club
– Inviter des aikidokas de renom à faire des stages dans son club
– Garder un pied dans la “vraie vie”, en développant des liens avec le tissus associatif local, les citoyens et la municipalité
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C’est une stratégie qu’applique Arthur Frattini, professeur au club de Pantin par exemple, ou encore Léo Tamaki, qui a développé une marque personnelle forte.
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Voici donc les deux points de vigilance à prendre en considération pour ne pas plomber la visibilité et la notoriété de son club.
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Maintenant, à vous de jouer !
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