Voici la suite des deux précédents articles sur le sujet “Comment devenir un bon professeur d’aikido“. Dans cette suite, je présente de nouveaux conseils, basés sur mon expérience personnelle, en tant qu’élève. Ces conseils sont donc subjectifs et ne suivent pas un référentiel officiel. Ceci dit, bonne lecture !
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Conseil n°1 :  être un bon animateur 

Un bon professeur sait capter l’attention de ses élèves grâce à une animation dynamique et un bon volume sonore. Il sait doser l’intensité de son cours en alternant cardio et phases plus calmes. L’animation est une compétence essentielle. Elle ne remplace pas le niveau technique de l’enseignant mais contribue à fidéliser les élèves, qui suivent un enseignant pour l’énergie ou l’aura qu’il dégage.
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Conseil n°2 : faire de la pédagogie différenciée

Mounir Mebarek à Pantin
Un bon professeur d’aikido sait adapter le contenu pédagogique de son cours à son public. Si le public est hétérogène, faire de la pédagogie différenciée sera alors pertinent. Séparer le cours en deux permet aux débutants de développer des compétences de base (kihon waza, déplacements) et aux gradés de travailler sur des compétences plus techniques (variations, mobilité). De cette manière, les élèves peuvent pratiquer un aikido plus nourrissant selon leur niveau : “La brioche, c’est bon, mais ça ne nourrit pas. Le pain complet, c’est moins bon, mais ça nourrit, et c’est ce qu’on recherche pour notre aikido” Olivier Pierre, IVème Dan.
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Conseil n°3 : encourager les élèves à aller dans d’autres dojos 

Les élèves de Pantin avec les élèves normands du dojo René VDB, au Havre
Un dojo n’est pas une secte. Pour progresser, il faut se confronter à un public que l’on ne côtoie pas au quotidien. Des gabarits différents, des écoles différentes et des personnalités différentes. Ce n’est que de cette manière que l’on pourra tester l’efficacité de ses techniques (dans le cadre de l’aikido uniquement) . Dans ce cadre, un bon professeur encourage ses élèves à pratiquer dans d’autres dojos, fédérations et peut même recommander les enseignements qu’il trouve qualitatifs pour ses élèves.
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Conseil n°4 : garantir l’intégrité physique et morale de ses élèves

Olivier Pierre, enseignant à Pantin
Un bon professeur d’aikido garantie l’intégrité physique de ses élèves en lui apportant un cadre sécurisant (consignes de sécurité pour réaliser les techniques).
Il doit également garantir l’intégrité morale de ses élèves en le respectant : cette intégrité morale implique de ne pas humilier ou sanctionner ses élèves par une contrainte physique (claque, torsion) et ce, même s’il ne se déplace pas ou ne réagit pas comme souhaité. On peut inciter un élève à bouger en lui donnant des directions pour se déplacer plutôt qu’en le sanctionnant par une contrainte physique.
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Conseil n°5 : permettre à ses élèves d’identifier les formes de bases de la nomenclature

Un bon professeur d’aikido sait replacer les techniques qu’il présente dans un contexte. Dans ce cadre, il nomme les techniques réalisées, et précise s’il s’agit de la forme de base ou d’une variation. Il peut même rappeler à ses élèves, à quel grade la technique doit être maîtrisée et les compétences attendues en fonction du niveau de l’élève sur cette même technique.
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Conclusion 

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Voici donc 5 nouveaux conseils pour être un bon professeur d’aikido. Encore une fois, le niveau technique ne suffit pas à devenir un bon enseignant. Une agilité mentale et une intelligence émotionnelle sont indispensables pour faire progresser et fidéliser ses élèves.
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Et vous, qu’attendez-vous d’un enseignant ?
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Bonne réflexion,
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Rappel des articles précédents :
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