J’ai eu le plaisir d’interviewer l’Ecole Lauragaise d’Aikido dont j’ai rencontré une partie du club à l’occasion du stage de Bruno Gonzalez à Carcassonne, en février dernier.

Mon premier contact avec l’Ecole Lauragaise d’Aikido a d’abord été via Instagram, après le visionnage d’une courte vidéo (un Réel) qui m’avait interpelée en matière de communication. C’est donc Ambre (21 ans) et Sylvanie (31 ans), avec qui j’ai échangé, qui me font le plaisir de répondre à cette interview au nom de leur club. Dans cette interview, elles aborderont le sujet de la communication, en toute transparence. Bonne lecture.

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1/Vous êtes un club jeune et dynamique, très actif sur les réseaux sociaux. Pouvez-vous vous présenter afin que l’on vous connaisse mieux ?

Crédit photo : Ambre Bompa, Ecole Lauragaise d’Aikido

Bonjour Yéza ! Tout d’abord, un grand merci de nous avoir proposé cette interview.
Nous nous présentons : Ambre et Sylvanie, nous gérons la communication de notre club, l’Ecole Lauragaise d’Aïkido (ELA). Par communication, nous entendons les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Tiktok), mais aussi tout ce qui photos, vidéos…
L’ELA a fêté récemment ses 20 ans d’existence en tant que club à part entière, mais existe en réalité depuis bien plus longtemps car elle faisait partie d’une autre association regroupant plusieurs disciplines. Notre senseï principal, Pierre Marcon, 6ème dan, est Délégué Fédéral Régional (DFR) de l’Occitanie et membre du Collège Technique National (CTN). Nous avons également d’autres professeurs : Thony Forcinal (5ème dan, membre du Comité Technique Régional), Fabien Malaisé (4ème dan, membre du Comité Technique Régional) et Adrien Nouvian (3ème dan).
Notre club a la particularité de proposer des cours tous les soirs de la semaine sur 3 villes différentes : Toulouse, Escalquens, Caraman. Nous proposons des cours adultes et enfants. Egalement, nous avons ouvert en 2023 une section Wing-Chun.
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Nous avons actuellement 90 adhérents, toutes sections confondues.

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On peut dire que notre club est chaleureux et dynamique grâce à la bonne ambiance que nous cultivons autour d’évènements internes (repas de Noël, chandeleur, anniversaire du club…). Nous souhaitons que notre club ne soit pas qu’un club de sport, mais aussi un endroit convivial où on peut se faire des amis.  

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2/ D’où viennent vos adhérents ? 

Crédit photo : Ambre Bompa, Ecole Lauragaise d’Aikido
Nous avons un gros noyau dur d’adhérents, qui font partie du club depuis des années et qui reviennent chaque année.
Dans les nouveaux adhérents, beaucoup nous découvrent via notre site Internet ou nos réseaux sociaux. Notre situation géographique ainsi que la possibilité de pratiquer dans plusieurs dojos et de disposer de nombreux créneaux sont des atouts non négligeables. Nous proposons également des cours d’essai gratuits pour tous les curieux qui souhaitent découvrir l’aïkido.
Nous participons aussi à de nombreux évènements (forum des associations ou autres gros évènements comme le Toulouse Game Show) afin de faire découvrir l’aïkido au plus grand nombre et donner de la visibilité à notre discipline.
Nos adhérents viennent donc d’horizons très différents !

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3/ Quel est le profil de vos adhérents ? 

Crédit photo : Ambre Bompa, Ecole Lauragaise d’Aikido

Malgré tous nos efforts, nous peinons à recruter des jeunes. Nous avons bien une section enfant, ainsi que de jeunes adultes dans nos adhérents, mais la moyenne d’âge est de 41 ans (hors section enfants). De plus, chaque année nous avons malheureusement des jeunes qui nous quittent pour des raisons professionnelles (études).
En termes de genre, comme souvent dans l’Aïkido, il y a moins de filles, sauf dans la section enfant où nous avons pile poil la parité ! Côté adultes (section Aïkido uniquement), la proportion de filles est de 30%. Nous essayons bien sûr d’en augmenter le nombre 😉

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De manière générale, nous sommes très sensibles aux questions de représentation et de diversité, aussi nous essayons de valoriser et développer un aïkido inclusif. 
Concernant le niveau, nous avons de tout : débutants, intermédiaires, gradés…
De manière générale, comme vraisemblablement pour beaucoup d’autres clubs, le COVD19 nous a énormément impactés. Nous avons perdu beaucoup d’adhérents suite à la pandémie et retrouvons à peine notre volume d’adhérents pré-pandémie.
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4/Comment s’organise votre communication ? 

Crédit photo : Ambre Bompa, Ecole Lauragaise d’Aikido

Le club dispose d’un site Internet, en cours de refonte, ainsi qu’une chaîne YouTube.

Nous avons décidé de lancer le club sur les réseaux sociaux après avoir constaté le manque de jeunes dans le club et la nécessité de dépoussiérer l’image de l’aïkido. Les réseaux sociaux sont des canaux majeurs d’information et sont incontournables si on veut toucher un large public. Nous ne sommes pas des spécialistes dans le domaine mais faisons au mieux ! L’essentiel, c’est d’être motivé et de s’amuser.
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Le club disposait déjà d’une page Facebook, que nous avons reprise. Nous nous sommes également lancées sur Instagram et TikTok. Nous travaillons en binôme et échangeons quotidiennement sur les idées de photos, vidéos, qui nous viennent, ou sur les trends qui nous plaisent. Nous essayons de voir à plus ou moins long terme, avec un planning et des idées sur les mois à venir. Nous essayons aussi d’être assez actives avec au moins un post par semaine sur Instagram, mais cela reste un travail bénévole, aussi parfois nous manquons de régularité.
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A travers nos posts, nous essayons de montrer que l’aïkido est un sport fun, accessible à tous ! Notre but est aussi de démontrer la diversité de nos pratiquants et de mettre en avant la pratique féminine.
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L’essentiel de nos communications se font sur les réseaux sociaux : nous n’utilisons la « voie papier » (flyers) que lors d’évènements auxquels nous participons.

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5/Avez-vous un budget communication ?

Crédit photo : Ambre Bomba, Ecole Lauragaise d’Aikido
Le seul budget communication que nous ayons est la subvention du Projet Sportif Fédéral (PSF) que nous demandons chaque année, dans le but de promouvoir l’aïkido. Cette subvention couvre les dépenses de communication type impression flyers, qui revient chaque année.
Nous faisons parfois appel à des prestataires externes, comme une année pour faire quelques vidéos promotionnelles, ou cette année pour notre site Internet. Ce sont des dépenses importantes, certes, mais qui sont nécessaires et qui servent sur le long terme.
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Nous avons aussi la chance d’être connus par des associations locales (ex : Caramanga, qui organise l’évènement Caramanga) qui nous contactent chaque année pour des manifestations. De plus, les Mairies des communes où nous intervenons (Escalquens, Caraman, Toulouse) nous connaissent et nous associent à des évènements, nous prêtent du matériel ou nous permettent de bénéficier de canaux de communication (panneaux d’affichage, impressions gratuites…).
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Pour le reste, comme nous l’avons dit, c’est du travail bénévole. Nous espérons pouvoir investir dans du matériel supplémentaire pour être plus qualitatif dans nos créations.
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6/ Vous vous déplacez régulièrement ensemble pour assister à des stages d’Aïkido à plus d’une heure de voiture de votre club. Qu’est-ce qui vous stimule ? Est-ce une tendance que vous repérez autour de vous ?

Crédit photo : Ambre Bompa, Ecole Lauragaise d’Aikido

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De manière générale, nos adhérents sont assez investis dans les diverses manifestations et stages organisés. Nous sommes toujours heureux de pouvoir rencontrer d’autres adhérents d’autres clubs (Il est vrai que c’est un peu triste de se restreindre aux pratiquant de notre club : aller en stage permet de découvrir de nouvelles pratique et de nouveau pratiquants, de s’améliorer et d’agrandir son cercle de connaissance) , et lorsque que ces stages sont animés par l’un de nos senseïs nous sommes d’autres plus motivés pour aller les soutenir. Comme nous covoiturons, les trajets passent très vite !
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Également, comme notre senseï Pierre est très investi dans l’aïkido et ses instances, il nous pousse à participer aux stages. Nous ne sommes pas le seul club à participer à tous les stages, mais cela peut-être plus difficile pour les clubs « périphériques ».
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La ligue Occitanie a d’ailleurs développé des stages « senko », qui ont souvent lieu dans d’autres villes d’Occitanie comme Castres, Tarbes… afin de répondre aux demandes de ces clubs locaux qui ne peuvent pas toujours se déplacer sur Toulouse ou Narbonne pour des stages.

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7/ Avez-vous des sources d’inspiration pour produire vos contenus ? Quel public visez-vous ?

Nous nous inspirons parfois de ce que nous voyons sur les réseaux sociaux, sur les tendances du moment, et nous les adaptons à l’Aïkido. Nous avons aussi beaucoup d’idées qui nous sont propres et qui résultent d’interminables conversations sur WhatsApp.

Concernant le public visé, les cibles principales sont les jeunes et le public féminin. Cela nous tient à cœur de montrer qu’ils ont toute leur place sur les tatamis !

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8/ On dit souvent que la communication digitale ne sert pas à recruter des adhérents, pourquoi communiquez-vous ?

Crédit photo : Ambre Bompa, Ecole Lauragaise d’Aikido
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Nous communiquons justement car nous pensons que cela peut nous aider à recruter des gens. Alors certes, nous travaillons avant tout pour notre dojo, mais notre but est de faire connaître l’Aïkido, alors si cela permet de susciter des vocations chez des personnes ailleurs que chez nous, tant mieux ! 🙂
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Nous communiquons aussi car nous aussi aimons ça : trouver de nouvelles idées, échanger avec d’autres clubs sur les réseaux sociaux, faire des vidéos…

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Comme dit plus haut, à l’heure actuelle les premiers médias d’informations et de communication sont les réseaux sociaux. Il ne faut pas négliger leur influence surtout si on vise un jeune public. Il faut s’adapter et jouer avec les cartes qu’on nous donne.
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9/ Quel conseil donneriez-vous à un club d’Aikido pour booster sa communication avec peu de moyens ?

Crédit photo : Ambre Bompa, Ecole Lauragaise d’Aikido

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La première chose, et pas des moindres, est de demander de l’aide aux « jeunes » du club. Eux savent ce qui fonctionne et comment ne pas passer pour des boomers. Ce que l’on veut, c’est attirer, pas rebuter : les réseaux sociaux doivent nous aider et non pas nous enfoncer !
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Ensuite, il faut essayer, tester… Tout ne va pas fonctionner, et cela prend du temps. Il ne faut pas se décourager. Egalement, la régularité est importante, il faut battre le fer tant qu’il est chaud !
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Nous conseillons aussi de diversifier les canaux, car chaque canal va toucher un public spécifique et/ou une tranche d’âge différente : site Internet, flyers, Facebook, Instagram, TikTok…

En tout cas, pour notre part, nous faisons avec les moyens du bord : nous utilisons en général notre portable pour filmer. A titre personnel, nous disposons d’une GoPro et d’un bon appareil photo que nous utilisons lors d’évènement. Donc pour se lancer, pas besoin de matériel de pro : tout le monde possède un téléphone portable, des idées et de la motivation

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10/ Le mot de la fin ?

Crédit photo : Ambre Bompa, Ecole Lauragaise d’Aikido

Nous sommes ouverts toute l’année, même l’été, alors vous êtes les bienvenus pour venir pratiquer ou boire un coup pendant vos vacances en région Toulousaine !

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👉Inspirés par la communication des clubs, vous pouvez également lire l’interview du Shoshin Dojo de Besancon ! 
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