En apparence, les aikidokas progressent essentiellement sur le tatami : ils s’entrainent régulièrement et suivent les conseils techniques de leur professeur pour monter en niveau et en grade.

Mais en réalité, la pratique de l’aikido n’est pas suffisante pour devenir un meilleur aikidoka. Un travail personnel doit être réalisé en parallèle pour gagner en qualité physique mais également mentale.
Mais de quoi s’agit-il vraiment ?
Voici les 6 pratiques complémentaires à réaliser en dehors des tatamis qui vous permettront d’être un meilleur aikidoka.
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1/ Le développement de votre puissance

 

léo tamaki
Léo Tamaki pratique plusieurs sports de combat ainsi que la musculation
Si la force n’est pas utile à l’aikido, la puissance, elle peut rapidement le devenir. Pour la développer, il est important de pratiquer des mouvements complémentaires comme les frappes. Les frappes réelles comme on peut les retrouver à la boxe permettent de mieux mesurer ses distances, mieux prendre conscience du danger mais surtout de développer notre puissance en étant confronté à une réelle résistance.
Les muscles sont également sollicités dans le cadre d’exercices de gainage et de musculation ciblée (non, vous n’êtes pas obligés d’aller à la salle).
A titre personnel, faire des pompes m’a permis de mieux réussir mes chutes pontées (tampon/buvard) et je pratique régulièrement le gainage, qui me permet d’adopter une meilleure posture lors de la réception de tsuki par exemple.
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2/ Le travail de votre cardio

3 à 4 joggings hebdomadaires pour moi 😉
Si l’aikido n’est pas considéré comme un sport, la montée en niveau vous amenera sûrement à monter en intensité dans votre pratique. Et c’est à ce moment-là que le cardio entre en scène. Car oui, l’aikido demande une certaine endurance après des heures de pratique.
L’un de mes premiers professeurs disait toujours de pratiquer une activité physique en parallèle de l’aikido, et il avait raison !
 
Natation, jogging, squash…il faut travailler votre cardio pour être un aikidoka endurant sur le tatami. Plus le niveau monte et plus la rapidité d’exécution des mouvements sera importante dans le cadre d’une pratique martiale (voir belliqueuse).
 
Je pratique personnellement la course à pied 3 à 4 fois par semaine en alternance avec le Hiit (High Intensity Interval Training).
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3/ L’extension de votre souplesse

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Cours zoom de Fabrice Croizé pendant le confinement (2020)
Cours zoom de Fabrice Croizé pendant le confinement (2020)
La souplesse n’est pas requise en aikido mais elle est toutefois recommandée : elle permet d’être moins rigide lorsqu’on subit les techniques, et par conséquent se faire moins mal (bien que la rigidité peut également être musculaire). La souplesse permet ainsi de mieux rebondir et revenir à la charge, dans une logique d’attaquant.
 
Les exercices de respiration, de yoga et de pilate (et bien d’autres) permettent de développer notre souplesse lorsqu’ils sont pratiqués au quotidien.
 
Sur ce point, ma souplesse comparable à celle d’une branche fait de moi une mauvaise élève….mais je compte bien y remédier 😉
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4/ L’adoption d’une bonne hygiène de vie au quotidien

aikidoka meilleur
Repas express avant l’entrainement : nouille de sarrasin, poisson gras, purée de brocolis ! 😉

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L’activité physique complémentaire à l’aikido est importante, mais incomplète !
En effet, l’hygiène de vie ne touche pas seulement la dimension sportive de notre routine quotidienne. Elle implique un travail sur l’alimentation mais également le sommeil.
L’alimentation est complémentaire au sport : mangez, bougez comme ils disent 😉
N’étant pas nutritionniste, je ne vais pas m’atteler à vous faire un paragraphe sur la manière dont vous devez vous nourrir.
Mais si cela vous intéresse, j’ai perdu 15kg étant plus jeune, et j’ai pu tester le jeûne intermittent (je propose mes retours d’expérience ici).
Sur le plan nutritionnel, gardez en tête quelques principes : 
– Votre alimentation doit être adaptée à votre âge et à votre gabarit
– Elle doit être adaptée à votre niveau d’activité physique
– Elle contribue au renforcement de votre système immunitaire
– Elle peut conditionner votre sommeil
– Elle doit intégrer des écarts conscients (alcool, sucre, gras…) mais pas trop fréquents (j’applique personnellement la règle des 70/30).
Et c’est d’ailleurs en dormant mieux que vous allez réduire votre niveau de stress, qui lui-même contribue à la fragilisation de votre système immunitaire.
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5/ La mise en place de routines anti-stress

meilleur aikidoka
S’oxygéner pour se ressourcer
Le stress est l’un de nos pires ennemis. Il peut avoir des conséquences sur notre physique (boutons, cheveux blancs avant l’heure, traits marqués) mais également sur nos capacités de réflexions et discernement.
L’aikidoka n’a pas vocation à devenir un maitre zen, mais une maitrise de soi est essentielle dans la pratique d’un art martial non violent. Et cette maitrise de soi passe elle même par une évacuation du stress sur le tatamis, mais surtout dans notre vie quotidienne.
Le stress est mon pire ennemi, mais rassurez-vous, il existe des bonnes pratiques pour limiter l’impact du stress dans votre vie quotidienne :
– Les exercices de respiration (cohérence cardiaque, respiration en carrée, respiration Wim Hof….)
Les exercices de méditation de pleine conscience
– L’écriture pour un travail introspectif
– Les activités artistiques (dessin, peinture…)
– Un bon niveau de sommeil
– Des compléments alimentaires (Magnesium, Ashwaganda…)
Le stress est un combat permanent qu’il est important de gagner pour vivre en harmonie intérieure, mais également extérieure, avec les autres, et pour nous, avec Uke.
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6/ L’ouverture d’esprit pour accueillir le changement

meilleur aikidoka
L’air pur, une véritable détox intérieure
En tant que jeune aikidokate, je me suis souvent confrontée à des tollés contre mes articles qui “dérangent”. Tout le monde n’est pas prêt à recevoir le coup de pied dans la fourmilière que je donne (et il est vrai que je ne mets pas toujours des pincettes).
Mais derrière ces attaques virulentes, il est important de constater que ce qui dérange chez l’autre éveille quelque chose en nous.
– Pourquoi le sujet de la modernisation de l’image de l’aikido génère autant d’agacement chez une partie des aikidokas ?
– Pourquoi utiliser l’argument du grade pour remettre un jeune pratiquant à sa place alors même qu’il ne s’exprime pas sur un sujet “technique” propre à l’aikido?
– Pourquoi bloquer le changement et le renouvellement des institutions qui peuvent desservir la visibilité de la discipline ?
 
– Pourquoi ne pas s’adapter aux besoins du quotidien de nos concitoyens pour renouveler le message de l’aikido (sans altérer la pratique) ?
 
Bref, vous l’aurez compris, la rigidité d’esprit est pour moi le pendant de la rigidité sur le tatami : une résistance qui peut devenir dangereuse pour notre intégrité physique mais également mentale.
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Conclusion

Voici donc 6 pratiques complémentaires à mettre en place en dehors des tatamis pour devenir un meilleur aikidoka, mais également une meilleure personne. Cette liste n’est pas exhaustive mais permet de renforcer notre condition physique et mentale sur les tatamis, et nous permettra à terme de donner une meilleure image de l’aikido grâce au travail intérieur et extérieur de ses pratiquants.
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