Depuis plusieurs semaines, je réfléchis à ce qu’est une bonne image de l’Aikido aujourd’hui. Bien sûr, la tenue, l’étiquette, et les valeurs de la discipline sont essentielles, mais je suis convaincue que cela ne suffit plus en 2024. Aujourd’hui, l’image de l’Aikido doit aussi passer par notre présence sur Internet, sur les réseaux sociaux, et à travers les contenus que nous partageons. En tant qu’enseignant ou pratiquant, il est de notre responsabilité de montrer l’exemple, non seulement sur les tatamis, mais aussi en ligne. Car ce que nous véhiculons sur Internet reflète directement l’image de l’Aikido aux yeux du grand public.

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C’est quoi une bonne image pour l’Aikido ?

Depuis quelques semaines, je réfléchis à ce qui est une bonne image de l’Aikido.
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Certes, il y a la tenue, il y a l’étiquette, il y a les valeurs de la discipline. Mais en 2024, une bonne image, ce n’est pas uniquement sur les tatamis.

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Une bonne image, c’est aussi sur Internet, et encore plus quand on est un enseignant.
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Concrètement, une bonne image, c’est être présent sur les réseaux sociaux sans être anonyme.
C’est également tenir un standing, comme si on était en cours ou en représentation.
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Pour un club, une ligue, ou une fédération, il s’agit également d’être actif, communiquer des visuels et une charte graphique cohérente, et publier régulièrement des contenus. Si vous manquez de temps, vous pouvez toujours repartager des contenus, inspirants ou informatifs.
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Internet n’est pas une bulle imaginaire, Internet, c’est la vraie vie et c’est votre image.
Et par conséquent, c’est celle de l’Aikido.
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Une absence de communication n’est pas une bonne image, c’est une image inexistante.
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Et ce n’est pas vous qui décidez de ce qu’est une bonne image. Ce sont vos adhérents et vos futurs adhérents. C’est pourquoi il est capital de vous mettre à la place des gens qui vous regardent.
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C’est quoi l’esprit de l’Aikido ? (petite piqûre de rappel des valeurs de notre discipline)

Je ne réponds pas aux commentaires sur les réseaux sociaux, mais j’ai des yeux et un cœur :
Des yeux pour voir les horreurs débitées sans retenue
Un cœur pour être affectée car les critiques sont gratuites.
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 Lorsqu’un contenu ne vous plaît pas, vous pouvez :
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👉 Réagir intérieurement
👉 Envoyer un message privé à l’auteur
👉 Ecrire un commentaire constructif et bienveillant.
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 Mais en aucun cas balancer votre vomi sur Internet, comme si cela n’avait pas d’incidence. Vous parlez à des humains qui vous lisent et reçoivent ces messages.
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Vous êtes pratiquant d’Aikido, une discipline qui invite à la bienveillance,
Vous faites parler le fondateur qui n’est plus de ce monde,
Vous n’êtes pas ouverts et votre fermeture d’esprit rend vos commentaires violents et inacceptables.
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C’est tout de même un comble pour une discipline martiale qui prône la maîtrise de soi, la préservation de l’intégrité de l’autre et l’harmonie, de constater ce déversement de haine sans retenue.
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Je ne vous nomme pas, je ne vous affiche pas mais je connais une partie d’entre vous.
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Ces personnes seraient incapables de me tenir ces propos en face, si on se voyait sur un tatami. Pire encore, certains me saluent aimablement en souriant.
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J’ai reçu des dizaines de messages de soutien, et je reçois des captures d’écran de personnes choquées par vos comportements.
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Il y a une majorité silencieuse qui vont regarde et qui a honte. Honte que vous salissiez l’image de l’Aikido et ses valeurs avec autant de violence verbale.
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On parle beaucoup d’esprit « Aiki », vous n’y êtes clairement pas.

Ces comportement qui bloquent le développement de l’Aikido

Dans l’entrepreneuriat, on dit souvent que quand quelque chose dérange, c’est parce qu’il suscite jalousie et place les autres face à leurs propres incapacités.
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 Et franchement, dans l’Aïkido, les contenus destinés au grand public sont très limités et les publications pour vulgariser l’Aikido le sont également.
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 Moi, j’ai décidé de proposer des retours d’expérience en tant que jeune, donc ce n’est pas des articles de fond, mais ça permet à certains pratiquants de s’identifier et de se retrouver à travers mes contenus.
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 Ça leur montre aussi qu’ils peuvent s’exprimer, même s’ils ne sont pas des haut gradés. Oui, ils vont se prendre des scuds mais ils contribueront à donner de la visibilité à la discipline.
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 En 4 ans, je suis devenue un des blogs les plus visibles dans le domaine quand d’autres n’ont rien fait en 30 ans ou plus sur les tatamis. Et s’ils ont rien fait, c’est juste parce que ca ne les intéresse pas.
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N’oublions pas que si certains ont du travail, c’est aussi parce qu’il y a des licenciés. Et s’il y a des licenciés, c’est parce qu’il y a un travail pour les attirer derrière.
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 Je pense qu’il faut arrêter de placer la sacro-sainte technique au cœur de l’échelle de valeur dans l’aïkido.
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La technique, c’est sur le tatami.
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Mais tout comme dans une entreprise, le monde associatif sportif ne peut fonctionner uniquement avec un produit ou un service. Il faut une gestion administrative, et une gestion commerciale.
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 Et derrière cette gestion, il y a des gens qu’il faut payer. Tant qu’on ne l’aura pas compris, on coulera.
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Une bonne image de l’Aikido, ce sont des pratiquants épanouis sur le tatami.

La période pré-électorale que nous connaissons en ce moment, laisse un climat anxiogène sur les réseaux sociaux.
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Mais pour moi, le problème n’est pas politique, il est surtout humain.
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La confrontation d’idées est fréquente car nous sommes humains.
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Le fait que des entités différentes partagent des visions différentes de la discipline me semble assez banal également.
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Mais ce qui est affligeant, c’est le fait de ne pas réussir à rester cordiaux. 
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Lorsque je parle de ces problématiques à mon entourage, non pratiquant, ils sont extrêmement surpris, eux qui pensaient que l’Aikido était un art martial, axé sur la maîtrise de soi.
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D’ailleurs, nos petites polémiques internes dépassent les limites de notre fédération : le bruit s’étend à la FFAB, Iwama Ryu, Birankai, et j’en passe.
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Bien sûr, l’Aikido n’est pas la seule discipline où la politique est présente et peut parfois revêtir des aspects nauséabonds. Mais ce n’est pas une raison pour continuer ainsi.
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Surtout que les pratiquants préfèrent, pour une partie entre se concentrer sur la pratique dans leur dojo, et j’imagine qu’ils aimeraient lire autre chose que des gueguerres de clochers lorsqu’ils consultent leur fil d’actualité Facebook.
Alors, pour finir sur une autre positive, je suis très reconnaissante d’avoir atterri dans un dojo où l’on laisse les sujets brûlants hors du tatami, et où j’ai trouvé l’accueil très chaleureux !
De plus, cette année, j’ai décidé de centrer ma pratique sur le plaisir sans aucune contrainte (hormis celle de mon partenaire sur le tatami 😜)
Si je suis fatiguée, je ne me force pas.
Je fais uniquement les stages qui me plaisent car je n’ai pas d’objectif de grade cette année.
Et j’ai la chance de pouvoir faire uniquement les cours du midi, à deux minutes à pied de chez moi
Ça, c’est une belle vie de budo !
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Conclusion

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En définitive, je crois profondément que l’avenir de l’Aikido repose sur notre capacité à évoluer, à communiquer et à partager les valeurs de la discipline de manière constructive et bienveillante. En ligne, comme sur le tatami, nous devons être les ambassadeurs de ce que représente réellement l’Aikido : la maîtrise de soi, la bienveillance, et l’harmonie. J’ai choisi de me concentrer sur le plaisir dans ma pratique et d’ignorer les polémiques stériles. À chacun de nous d’incarner les valeurs de cette discipline, que ce soit dans notre pratique quotidienne ou dans la façon dont nous communiquons avec le monde extérieur.
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