Depuis 2017, je mène deux aventures en parallèle : l’entrepreneuriat et l’Aïkido.
Deux univers qui paraissent éloignés, mais pourtant si proches.
Chacun m’a appris à sa manière à trouver ma place, à m’affirmer sans confrontation inutile, et à cultiver une posture intérieure capable de résister aux pressions extérieures.
Voici trois leçons que j’ai tirées de ce double cheminement.
Femme Aïkidokate, femme entrepreneure. Deux mondes mais une même leçon : avancer sans permission
En 2017, j’ai démarré deux aventures en parallèle : l’entrepreneuriat et l’Aïkido.
✨ Dans l’entrepreneuriat, j’ai découvert un état d’esprit en phase avec la société moderne.
Je me suis affirmée comme coach pour entrepreneurs, j’ai construit mon expertise sur le terrain, et ce sont mes clients et mes résultats qui ont validé ma légitimité.
Ici, l’ambition n’est pas mal vue : elle est la condition pour avancer.
Les réussites sont encouragées, les échecs font partie du jeu, et la progression dépend de la capacité à se renouveler, à s’affirmer et à occuper l’espace, qu’il soit vide ou déjà pris.
🥋 Dans l’Aïkido, l’expérience a été différente.
Les grades et diplômes existent, bien sûr, mais le vrai frein est ailleurs.
Beaucoup de femmes hésitent à se présenter aux examens ou à viser des responsabilités : parfois par autocensure, parfois parce qu’elles ne trouvent pas assez d’encouragements autour d’elles.
Certaines bénéficient de soutiens, mais ce n’est pas la majorité. Et si l’ambition existe, elle est souvent perçue de manière ambiguë : vite confondue avec de l’ego, elle peine encore à être valorisée comme une force légitime.
De manière générale, la progression en Aïkido est lente pour tout le monde ; mais pour les femmes, ces freins invisibles rendent le chemin encore plus ardu.
🔹 Alors le contraste est clair :
👉 dans l’entrepreneuriat, l’ambition ouvre des portes,
👉 dans l’Aïkido, elle reste difficile à assumer.
À cela s’ajoute un autre écart : dans de nombreux sports, la professionnalisation est devenue une évidence, la compétition et le haut niveau ne sont plus un sujet.
Dans l’Aïkido, cette question reste encore largement taboue, et nourrit cette impression de décalage avec notre époque.
Pour ma part, moi qui navigue entre ces deux mondes, je n’ai pas attendu qu’on me donne ma légitimité.
Je l’ai prise en me formant, en m’exprimant et en m’affirmant.
Et c’est peut-être ça, au fond, la leçon commune : avancer sans permission, même dans les espaces qui ne l’autorisent pas encore.
Gestion des conflits : quand l’Aïkido éclaire la relation client en entrepreneuriat
On apprend vite qu’aller à la confrontation n’est pas toujours la meilleure option.
En effet, cette dernière génère souvent plus de tensions qu’elle n’apporte de solution.
👥 Dans la relation client, cela signifie par exemple :
-
accepter de faire un geste commercial plutôt que de laisser une insatisfaction se transformer en mauvaise réputation
-
proposer un paiement en plusieurs fois, même si ce n’est pas notre préférence
-
répondre à une critique avec diplomatie plutôt que de rester campé sur ses positions
C’est un peu comme au restaurant : si le service est imparfait mais que le restaurateur s’excuse et offre un dessert, on repart avec un souvenir positif plutôt qu’avec l’amertume de l’erreur.
🥋 En Aïkido, la logique est la même. Face à une attaque, vouloir la repousser frontalement expose à l’échec, surtout si l’adversaire a un gabarit supérieur. La solution passe par :
-
un tai sabaki pour pivoter
-
un henka pour changer de direction
-
la création d’un vide pour désamorcer l’attaque
Car la véritable puissance ne vient pas de la force musculaire mais de cette capacité à absorber et rediriger.
En somme, que ce soit sur les tatamis ou dans nos entreprises, l’essentiel est le même :
👉 transformer une tension en opportunité propice à l’échange
👉 offrir une meilleure expérience à notre client ou à notre partenaire
👉 et montrer notre capacité d’adaptation pour travailler en harmonie dans un contexte martial comme professionnel
La véritable force, en Aïkido comme en entrepreneuriat, c’est de transformer une situation conflictuelle en une dynamique où chacun trouve sa place.
La maîtrise de soi : clé de l’équilibre en Aïkido comme en entrepreneuriat
Dans l’entrepreneuriat comme en Aïkido, l’équilibre vient de la posture intérieure.
J’ai commencé l’Aïkido 🥋 et l’entrepreneuriat en 2017. Deux mondes très différents, mais qui m’ont appris la même chose : la maîtrise de soi.
En Aïkido, elle se construit par un travail postural – développer sa verticalité, descendre sur ses appuis pour être véritablement ancré – mais aussi par un travail intérieur, grâce à la concentration et à la répétition des mouvements.
👉 Sans cette maîtrise, on agit dans la précipitation… et cela peut même mener à la blessure, pour soi comme pour son partenaire.
💼 Dans l’entrepreneuriat, la logique est la même.
Rien n’est totalement prévisible : il y a toujours une part d’incertitude et parfois de précarité. Cette absence de sérénité peut pousser à prendre des décisions impulsives… avec des répercussions financières parfois importantes.
👉 J’ai déjà eu plus de 60 000 € de trésorerie, tout en étant rongée par le stress.
👉 Inversement, j’ai déjà eu moins de 1 000 € sur mon compte professionnel, tout en restant parfaitement sereine.
La différence ne venait pas de mes chiffres, mais de ma posture intérieure, autrement dit : mon mindset.
👉 L’expérience m’a appris à prendre du recul, à envisager plusieurs solutions, à me demander « au pire, qu’est-ce qui se passe ? » et à garder une option de secours.
En Aïkido comme dans l’entrepreneuriat, la maîtrise de soi est ce qui permet de rester lucide, de tenir dans la durée et d’agir avec clarté.
Conclusion
Ces trois regards croisés entre Aïkido et entrepreneuriat montrent combien ces deux univers, si différents en apparence, se rejoignent dans l’essentiel :
-
assumer son ambition sans attendre qu’on nous donne la permission,
-
gérer les conflits avec diplomatie plutôt que par la force,
-
cultiver une posture intérieure solide pour rester maître de ses décisions.
Qu’il s’agisse d’une attaque sur le tatami ou d’un défi entrepreneurial, la clé reste la même : prendre sa place en toute sérénité.
