Je reviens d’une semaine de formation à l‘Université d’été de la FFAAA à Dinard, en Bretagne. J’ai été missionnée par la Fédération pour rédiger un article sur ce séminaire d’une semaine. En parallèle de ce contenu, j’ai réalisé un retour d’expérience personnelle sur cette Université d’été. Voici donc mes 5 apprentissages issus d’une semaine de formation fédérale.

1/ Sortir de la vision parisiano-centrée de l’Aikido

.
Ateliers de groupe avec des stagiaires aux profils hétérogènes
La formation a offert un cadre propice aux échanges grâce aux travaux de groupe. Ces moments de dialogue m’ont permis de rencontrer des profils issus de régions différentes, et de clubs aux problématiques différentes. Pour prendre un exemple très simple, la question de la pédagogie différenciée qu’un club francilien peut rencontrer au quotidien, ne fait pas forcément sens dans un club provincial de 5 adhérents, dont les problématiques concernent le recrutement d’adhérents, la lutte contre l’isolement et la recherche d’une offre de nouveaux profils d’enseignants (stages). La formation m’a ainsi permis de prendre conscience que l’Aikido et les enjeux de sa pérennité ne sont pas les mêmes selon le niveau de développement de chaque club et des actions que chaque Ligue met en place sur son territoire.
.

2/ Prendre conscience de l’utilité d’avoir un BF pour suivre la formation

.
Co-construction d’un atelier de groupe thématique sur les tatamis
L’Université d’été de la FFAAA était ouverte à tout pratiquant titulaire d’un 1er dan. Toutefois, le niveau de réflexion proposé tout au long de la formation implique d’avoir une maîtrise de la culture martiale, et des bases en matière de pédagogie. Nommer et expliquer les grands principes de l’Aikido, animer un cours, ou proposer une pédagogie par objectif n’est pas inné. Ces trois points ne s’inventent pas, ils se cultivent grâce à un niveau de formation confirmée. Dans ce cadre, être titulaire d’un Brevet Fédéral (BF) m’a permis de suivre plus facilement le contenu de la formation.
.

3/ Considérer tout profil comme une richesse pour le groupe

Une diversité de profil de stagiaires autour d’Hélène Doué
.
Etre titulaire d’un diplôme d’enseignement ou fort d’un haut niveau technique n’étaient pas des pré-requis pour la formation (même si cela peut aider à mieux suivre son contenu). Toutefois, la diversité des profils des stagiaires et l’hétérogénéité des niveaux était une richesse à exploiter dans les échanges et les travaux de groupe : lorsque des écarts de gabarits (entre 1m55 et 2m07), de niveau (entre 1er et 5e dan), de condition physique, d’expérience de l’enseignement, mais également d’effectifs différents (entre 12 et 120 adhérents) se font ressentir, on peut se nourrir d’un tel brassage pour élever la réflexion autour de du développement et de l’Aikido.
.

4/ S’extirper de la formation pour mieux faire ressortir les points les plus importants

Dinard, un cadre pour se ressourcer et s’inspirer entre les moments de formation
J’ai suivi la formation dans son intégralité pendant les deux premiers jours : c’était une grosse erreur. Je me suis épuisée physiquement et mentalement en oubliant l’objet de ma mission : la rédaction d’un article pour la Fédération et la communication autour de cette formation. Je n’étais pas stagiaire mais communicante. Je me suis vite ressaisie pour optimiser ma présence sur les tatamis et pendant les heures de travaux de groupe. J’ai ainsi pu prendre du recul pour écrire plus fluidement, en gardant en tête les points à mettre en avant, sans tomber dans la retranscription des détails les plus techniques.
.

 5/ Préciser mon rôle dans la communication de la FFAAA

Stagiaires et membres du fédérales
.
Lors d’un moment d’échange avec les stagiaires, j’ai du re-préciser mon rôle dans la communication de la FFAAA qui n’avait pas été suffisamment clarifié en début de semaine. Pour certains, mon rôle était de construire une vision fédérale de l’Aikido et de la communiquer auprès de l’ensemble des adhérents. J’ai donc rappelé mon rôle au sein de la FFAAA : proposer des contenus validés par le Collège technique national (CTN) et communiquer sur les événements mis en place par la fédération. Ces échanges m’ont fait prendre conscience qu’une partie des critiques que je reçois en tant qu’Aikido-millennials (ou en tant que Yéza) est liée à l’incompréhension que certains pratiquants ont de mes missions. En tant que Yéza, je valorise les initiatives de la FFAAA, en tant qu’Aikido-Millennials, je partage des retours d’expérience personnelle sur ma pratique et ma vision de l’Aikido. En aucun cas, je n’impose de vision sur la discipline ni n’affirme de vérité absolu.
.

Conclusion

.
Voici donc mes 5 apprentissages issus d’une semaine à l’Université d’été de la FFAAA. Cette première expérience en immersion totale pendant 7 jours m’a permis de prendre conscience de la diversité des profils de pratiquants de la Fédération, clarifier mes intentions sur le plan rédactionnel et prendre conscience des bagages techniques, culturels et pédagogiques nécessaires à mon développement personnel en tant que pratiquante.
.

 

Si cet article vous a plus, vous pouvez vous abonner à ma newsletter hebdo pour recevoir les derniers contenus d’aikido-millennials !

Partager

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *