La performance est une notion familière au milieu sportif, qui implique une idée de résultats, elle-même fortement liée à la compétition. Toutefois, la notion de performance dépasse le cadre de la compétition, et peut ainsi s’appliquer à l’aikido. En effet, elle peut être liée au renforcement de nos capacités physiques et mentales, de précieux alliés pour progresser sur le tatami.
Voici donc 6 conseils pour développer sa performance physique et mentale en aïkido.
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1/ Optimisation : choisir les horaires adaptés à votre rythme naturel 

Notre corps n’est pas toujours au sommet de sa réactivité, selon les horaires auxquels il est sollicité. Pratiquer l’aikido le soir peut se révéler plus fatigant que la pratique en journée par exemple, particulièrement après une journée de travail. Pour ma part, j’ai décidé de privilégier les cours en journée, de manière à faire coincider ma pratique avec mon pic d’énergie quotidien.
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Bien sûr, j’ai conscience que nous ne pouvons pas tous pratiquer l’aikido entre midi et deux ou encore le dimanche après-midi. Mais l’écoute de notre rythme naturel n’est pas négligeable pour pratiquer une activité professionnelle ou sportive. Si vous ne pouvez pas changer vos horaires, vous pouvez déjà prendre conscience que ceux-ci ne sont peut-être pas adaptés à vous…et ainsi déculpabiliser d’être fatigué par exemple ! Les stages et les vacances scolaires vous permettront de pratiquer dans de meilleures conditions !
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2 / Entretien : passer des grades régulièrement

Le passage de grade n’est pas l’objectif ultime de l’aikido, mais il permet de progresser. En effet, passer des grades, un double travail de révision et de démonstration.
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Au niveau des révisions, passer ses grades, c’est :
– apprendre à être assidu en cours,
– se soumettre à des évaluations “blanches” et accepter de ne pas être au point.
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Au niveau de la démonstration devant un jury :
– garder son calme dans des conditions de stress,
développer son endurance en attendant des heures assis et immobile,
– maîtriser des codes et des postures propres à la discipline.
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En sommes, passer des grades, c’est monter d’un niveau dans le travail de soi, et de maîtrise de la discipline.
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3/ Pédagogie : combiner des approches complémentaires 

Le “piège” pour les pratiquants, c’est de suivre un enseignement et de ne pas voir ailleurs. Or, après quelques années de pratique, on finit par être trop familier avec l’enseignement de son professeur, et ne plus sortir de sa zone de confort.
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C’est pourquoi, il est intéressant, d’une part, d’aller régulièrement en stage, mais également de choisir un deuxième enseignement régulier complémentaire.
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C’est ce que j’ai décidé de faire à Pantin, où je combine deux approches différentes proposées par mes professeurs. Je sais que je vais chercher à lever mes appréhensions physiques avec Arthur Frattini, et que je vais développer mon travail d’ancrage et de centrage avec l’approche de Cyril Lefebvre. Ces deux approches me permettent de renforcer ma performance physique en aikido en travaillant sur deux axes différents mais complémentaires.

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4/ Challenge : accepter de se mettre dans le rouge de manière ponctuelle mais régulière

Se mettre dans le rouge, c’est se confronter à la douleur physique, ou faire face à ses appréhensions pour les dépasser.
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Si l’assiduité en cours permet d’entretenir son niveau, se confronter à ses propres peurs permet de se dépasser.
Pour prendre un exemple parlant, on pourrait ainsi comparer la course fractionnée à l’endurance. 
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Bien sûr, c’est à vous de déterminer à quel moment vous êtes disponible pour vous challenger physiquement. Si votre corps est fatigué, ne tentez pas le diable !
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5/ Remise en question : accepter la critique et faire preuve d’humilité

Accepter la critique n’est pas chose facile. La critique touche notre égo qui prend les remarques personnellement en oubliant de distinguer le “nous” de notre niveau technique ou de notre comportement.
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En tant que pratiquante, j’ai essuyé de nombreuses critiques, sur les tatamis (remarques techniques, travail sur le shisei) mais également hors des tatamis avec Aikido-Millennials.
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Moins vous avez confiance en vous, plus vous prenez les remarques personnellement. Mais l’aikido qui est un véritable travail de confiance en soi, permet de prendre du recul sur les retours (souvent) bienveillants des enseignants, sur les critiques (qui peuvent être constructives), et voir plus loin que le haut de son ego : toute critique et tout désagrément permet de s’améliorer.
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6/ Attitude : developper un shisei stoïque et se mettre dans une bulle le temps d’un cours 

J’ai déjà parlé à plusieurs reprises du shisei, cette attitude martiale à adopter sur le tatami. Lorsqu’on rentre sur le tatami, on passe un sas dans lequel on laisse dans les vestiaires, nos problèmes personnels, nos querelles interpersonnelles, et notre égo. On devient neutre dans sa posture mais également dans son comportement.
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Ce shisei est une forme de stoicisme qui nous permet de pratiquer la martialité dans l’impartialité. Accepter et réussir à se mettre dans cette bulle est une véritable performance physique et mentale indispensable au développement d’une bonne pratique en aikido.
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Conclusion : 

La notion de performance prend ainsi tout son sens dans la pratique de l’aïkido. Si elle n’implique pas la mise en compétition avec les autres pratiquants, elle demande un travail physique et mental sur soi, pour mieux se connaître, se dépasser et accéder à un nouveau plateau en aïkido. Sans compétition, l’aikido est un art martial qui peut accompagner toute une vie, à condition de maintenir un niveau de stimulation physique et intellectuelle soutenu.
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Et vous, comment développez-vous votre performance en aikido ?
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