En Aikido, il n’y a officiellement pas de compétition…du moins sur les tatamis. Toutefois, les égos se mesurent de manière plus mesquine à travers des rivalités interpersonnelles. En tant que jeune pratiquante ayant fait le choix de s’exprimer publiquement sur divers sujets en lien avec l’Aikido, j’en fais régulièrement les frais.
Je vous partage donc ici une série de petites réflexions personnelles sur le sujet de la légitimité de la parole dans le microcosme de l’Aikido.
Ces réflexions sont une combinaison de posts propres à cette thématique.
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5 enjeux à prendre en considération lorsqu’on écrit sur l’Aikido
Cela fait maintenant 3 ans et demi que j’ai lancé Aikido-millennials. Depuis 3 ans et demi, je publie des contenus réguliers basés sur des retours d’expérience personnelle.
Mais je me suis rapidement heurtée à des critiques plus ou moins vives.
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Avec les années, j’ai pris conscience qu’écrire sur l’Aikido était un réel défi. En effet, j’ai noté 5 enjeux à prendre en considération en amont de la rédaction.
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1/ Faire attention au choix des images dans ses contenus
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Les images ne sont pas neutres. Une image mettant en amont un pratiquant, un sensei, est un parti pris.
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Une image qui ne nous appartient pas doit être créditée.
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Une image qui illustre un propos doit être réfléchie en amont (on peut involontairement créer des confusions ou malentendus).
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2/ Faire attention à nuancer ses propos
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Le choix des mots est important en Aikido.
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Il faut faire attention à ne pas heurter les sensibilités (certains publics qui se sentiraient stigmatisés) ou ne pas être catégorique pour éviter de se prendre les foudres d’un contre-exemple.
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Il faut faire attention à ne pas utiliser un jargon que nos lecteurs ne comprennent pas (si je parle marketing, je perds une partie de mes lecteurs aikidokas).
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3/ Trouver sa légitimité dans son positionnement
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On peut dire beaucoup de choses et susciter l’adhésion de ses lecteurs à condition de préciser en amont son positionnement : en tant que quoi vous exprimez-vous ?
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– Êtes- vous un grand technicien ?
– Un communiquant ?
– Un représentant des instances fédérales ?
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Votre positionnement crédibilisera ou non vos propos.
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4/ Oser se mouiller pour apporter à la discipline
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L’Aikido n’est pas une discipline qui jouit d’une grande visibilité.
Pour la faire connaître auprès du grand public, j’ai voulu communiquer mais surtout pointer les difficultés dans laquelle elle était empêtrée.
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Ca n’a évidemment pas plu à tout le monde.
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5/ Peser les répercussions de chaque publication
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Chaque publication est le reflet d’une vision, d’un positionnement, d’un parti pris.
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L’Aikido, c’est un bel art martial, mais c’est aussi des querelles de clochers.
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En valorisant un tel, je m’attire les foudres d’un autre.
Satisfaire tout le monde est une illusion.
La neutralité des contenus en Aikido est très difficile.
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J’écris donc en faisant des choix, que j’assume et qui me permettent d’être alignée avec ma vision de l’Aikido.
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Bonne réflexion.
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Faut-il attendre d’avoir une réflexion mure pour publier des contenus sur l’Aikido
Faut-il attendre d’avoir une réflexion mûre pour publier des contenus sur l’Aïkido ?
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C’est une question que je me suis posée à plusieurs reprises.
La réponse n’est pourtant pas univoque.
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D’un point de vue théorique, attendre d’avoir développé une réflexion mûre sur une thématique avant de passer à la rédaction permet de proposer des contenus plus étoffés, et d’ainsi jouir d’un positionnement d’expert.
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Cette expertise renforce notre notoriété auprès d’une audience en quête de contenus “de fond” sur l’Aïkido.
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Toutefois, publier des contenus régulièrement (même avant d’avoir atteint une maturité sur un sujet) permet de développer une gymnastique intellectuelle et une dextérité rédactionnelle.
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Pour faire un parallèle avec l’Aïkido, j’ai commencé à publier mes premiers contenus sur l’entrepreneuriat alors que je venais tout juste de me lancer, en 2017. Si j’avais attendu plusieurs années de maturité avant de publier mes contenus, je n’aurais pas pu acquérir cette fluidité dans l’écriture. Aujourd’hui, j’écris le double d’il y a 6 ans en beaucoup moins de temps (700 mots en un jour et demi en 2017, contre 1200 mots en 2h en 2023)
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C’est avec le même processus itératif que j’ai créé Aikido-millennials en 2020.
Aujourd’hui aikido-millennials, c’est 83 articles de blog, et plus de 140 publications originales sur les réseaux sociaux.
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Ajoutons à cela, les bienfaits d’écrire des contenus publics :
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Ecrire pour un public, c’est se donner l’opportunité d’échanger avec une communauté, et trouver du soutien auprès d’elle.
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Ecrire pour un public, c’est se construire une audience donnant du crédit à vos contenus
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Ecrire pour un public, c’est pouvoir aider des pratiquants à s’identifier à vos publications et se sentir eux-même soutenus
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Enfin, il est important de prendre en considération la nature des contenus publiés. Pour Aikido-millennials, il s’agit d’une réflexion personnelle fondée sur des ressentis et une expérience singulière : la mienne.
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Dans ce contexte, mes lecteurs doivent savoir à quoi s’attendre.
Mes contenus ne sont pas neutres.
Mes contenus ne sont pas ceux d’un technicien.
Mes contenus abordent de nombreuses thématiques sans toutes les traiter en profondeur.
Mes contenus sont spontanés, nombreux, et parfois dérangeants.
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Pourtant, ils m’ont permis :
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D’être bien référencée sur Google et d’ainsi donner de la visibilité à l’aikido,
De développer une audience d’aikidokas en proposant des contenus réguliers sur des thématiques que peu osent aborder
Mais également, de construire de belles collaborations professionnelles.
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Mes contenus pourraient certes être plus pertinents si je prenais le temps de me documenter sur chacun des sujets que j’aborde, mais ce n’est pas ma démarche avec Aikido-Millennials.
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Aikido-millennials est une activité récréative que je réalise dans le plaisir et la fluidité. Je laisse d’autres experts se positionner pour traiter l’ensemble de ces sujets avec plus de maturité
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Bonne réflexion,
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Aikido : quand les egos se confrontent hors du tatami
Je ne réponds quasiment jamais aux commentaires.
Si je le faisais, j’aurais un deuxième métier.
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Mais suite aux commentaires sur ma dernière publication datant d’hier, j’ai eu envie de réagir.
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Je rappelle encore une fois qu’Aikido-Millennials est un blog personnel basé sur un retour d’expérience qui m’est propre. Il n’énonce aucune vérité, si ce n’est mon ressenti.
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Je ne cache pas mon âge.
Je ne cache pas mon niveau de pratique.
J’affirme ma spontanéité,
Je réfléchis ici à haute voix.
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Et pourtant, un certain nombre de mes lecteurs semblent avoir de (trop) grandes attentes envers ce petit blog.
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Alors laissez-moi vous dire que :
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– Si vous recherchez des articles de fond sur l’aikido,
– Si vous recherchez des contenus informatifs et neutres,
– Si la lecture de mes articles provoque de l’indignation en vous….
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…vous êtes tout simplement au mauvais endroit !
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Ne pas être d’accord avec mes contenus et proposer un commentaire constructif est une démarche intéressante. Mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas.
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J’entends régulièrement que je devrais me taire et pratiquer.
Mais le web n’est pas un dojo, mais un espace d’expression !
En parallèle, je suis sur les tatamis entre trois et cinq fois par semaine.
L’un n’empêche pas l’autre.
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Je suis critiquée pour mes contenus par un public que je ne vois pas produire.
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Il est plus facile de donner crédit au retour d’un lecteur qui a lui-même expérimenté un travail de production de contenus réguliers (je rappelle que je produis une moyenne de 1 contenu hebdomadaire depuis 2020).
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Penser devoir attendre de produire une réflexion parfaite et consensuelle avant d’appuyer sur “publier” est pour moi une erreur car elle n’encourage pas les aikidokas à mener leur propre réflexion sur la discipline. De plus, c’est en publiant que l’on murit sa réflexion.
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En effet, ce n’est pas du tout la même chose de mener une réflexion dans son coin et de la confronter à une audience.
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Alors oui, une critique reste difficile à recevoir même si elle est bienveillante (alors imaginez quand elle ne l’est pas). En publiant, je prends ainsi le risque de me confronter à des désaccords, mais si je ne publiais pas, ma réflexion n’évoluerait pas autant.
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Les critiques lorsqu’elles sont constructives, enrichissent la réflexion. Si vous souhaitez contribuer au développement d’aïkido-Millennials, remplacez la condescendance par de la bienveillance.
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A bon entendeur,
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Quand j’ai ouvert les portes du dojo… et de l’entrepreneuriat…deux choses se sont passées
J’ai commencé l’Aïkido et l’entrepreneuriat la même année en 2017.
En 2017, j’ai réussi à publier un article sur mon retour d’expérience personnelle dans un grand média de l’entrepreneuriat. Je n’avais alors ni communauté, ni chiffre d’affaires. Et pourtant, on m’a donné ma chance.
J’ai commencé à publier des contenus 3 ans après avoir commencé l’Aïkido, en septembre 2020. Depuis 2020, on me dit que je ne devrais pas m’exprimer car je ne suis pas une experte technique.
Mais je ne m’exprime pas sur la technique.
Et pourtant, à chaque publication, je retrouve toujours les mêmes détracteurs.
Alors bien sûr, l’entrepreneuriat et l’Aikido sont deux univers différents.
Mais quand l’un accueille de nouvelles réflexions personnelles et les voit comme un nouveau souffle, l’autre s’insurge et invoque le passé comme unique autorité.
Heureusement, le vent tourne, et dépoussierera je l’espère, les vieux tatamis usés.
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Conclusion :
Certains trouvent que je ne m’exprime pas au nom de tous les aikidokas, mais j’exprime un point de vue subjectif basé sur une expérience personnelle
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Certains aiment tiquer sur des tournures de phrases, mais je vous invite à saisir la réflexion dans sa globalité
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Certains auront toujours à redire, mais je vous invite plutôt à ouvrir une page et écrire !
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Aïkido-Millennials est né d’un mouvement spontané et personnel : celui de faire des retours d’expérience d’une Millennials sur les tatamis. Ma réflexion grandit avec ma pratique, mes immersions et mes échanges.
Rien de plus
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