L’aïkido, en tant qu’art martial, incarne des valeurs telles que l’humilité, le respect et la maîtrise de soi. Cependant, dans la pratique et la promotion de cette discipline, la manifestation des egos peut devenir un obstacle majeur. Lorsqu’un pratiquant ou un enseignant laisse son ego prendre le dessus, cela ne nuit pas seulement à sa propre progression, mais entrave également la communication et la visibilité de l’aïkido dans son ensemble. Cette attitude va à l’encontre des principes mêmes de cet art martial, qui prône l’harmonie et la coopération plutôt que la compétition et l’orgueil. A une époque où la visibilité en ligne et la communication positive sont essentielles pour attirer de nouveaux pratiquants, il est important de rester vigilant et de s’assurer que les valeurs de l’aïkido ne soient pas compromises par des querelles d’Ego.
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Et si on arrêtait les guerres de chapelle, entraves à la promotion de la discipline ?
Depuis que j’ai commencé l’aikido, j’observe à plusieurs niveaux des querelles de clochers : tout commence par deux fédérations, qui ne s’unissent qu’à de rares occasions, puis des dissidences internes entre clubs et instances gouvernantes, mais également des tensions en interne à plusieurs niveaux. Ajoutons à cela, des rivalités interpersonnelles, et le compte est bon.
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Et pourtant, ces petites guerres sont une manifestation des egos de chacun. Le problème, c’est que ces égos oublient de s’écraser pour servir une cause plus noble : la promotion de l’aïkido.
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Car, il n’échappe à personne que l’aikido connaît un lourd déclin depuis plus d’une décennie.
Et pour cause :
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Le manque d’attractivité d’une discipline non compétitive
Un manque de maîtrise des outils numérique par les clubs
Une communication qui vise un public d’aikidoka et non de néophytes
Des réticences internes qui paralysent le développement d’une communication claire et impactante à destination du grand public
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Les aikidokas sont donc les premiers responsables de la sclérose de la discipline.
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L’aikido n’échappe pas aux lois du marketing. En effet, pour toucher un public, il faut :
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un message clair (comment l’aikido va-t-il répondre à mes besoins),
une visibilité (comment toucher un cercle de néophytes),
une incarnation forte (est-ce que je me sens représenté par les aikidokas mis sous les projecteurs)
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Et c’est sur ce dernier point que j’invite à réfléchir : si nous voulons attirer un public plus jeune, nous devons faire en sorte qu’ils se sentent représentés, à la fois en terme de public, mais également en terme de message. Fustiger le concept d’efficacité et s’entêter à prêcher l’harmonie des énergies ne redorera pas le blason de l’aikido, qui a besoin d’un nouveau souffle (et d’un nouveau discours).
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Si nous avons tous pour objectif de sauver l’aïkido, faisons taire nos egos
Si nous voulons redorer son image, faisons passer un nouveau message
Si nous voulons assurer sa promotion, changeons les figures de sa représentation
Si nous voulons assurer sa pérennité, arrêtons les guerres de clocher
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Gestion de club : un point de vigilance pour garder nos bénévoles engagés
Si notre art martial vient du Japon, notre pratique française est différente et encadrée.
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En effet, nos clubs se regroupent essentiellement en association au sein d’une fédération.
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Par conséquent, les adhérents sont des particuliers payant pour accéder à un enseignement sportif.
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Les adhérents ont également la possibilité de soumettre leur voix au sein des assemblées générales annuelles.
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Par conséquent, la gestion du club repose sur un fonctionnement associatif et démocratique où personne ne peut décider seul à l’unanimité.
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L’enseignant est certes la figure de référence pour les pratiquants, mais sur le plan administratif, ses fonctions décisionnelles sont limitées et encadrées par le bureau (qui peut être son employeur) avec un rôle consultatif.
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Rien d’extraordinaire jusqu’ici, cependant, dans les faits, la tendance conservatrice au monopole décisionnel existe et peut à la fois affecter le fonctionnement de l’association, mais surtout dégouter les bénévoles dans leur engagement associatif.
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Soyons vigilant.
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Laissons le bureau statuer des décisions administratives et financières pour le club.
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Laissons
les adhérents pratiquer et s’exprimer librement au sein de leur association sportive.
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Une bonne gestion associative contribue à une bonne ambiance de club, qui elle même invite les adhérents à s’engager comme bénévoles.
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Ne privons pas nos clubs de ses bénévoles et de leurs compétences.
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Aikido : ce qui intéresse les pratiquants, ce n’est ni la politique, ni les querelles d’Ego
Ce qui intéresse les pratiquants, ce n’est ni la politique, ni les querelles d’ego.
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Après avoir atteint un taux d’engagement énorme sur ma dernière publication à propos de l’aïkido,
des jeunes et du MMA, j’ai souhaité attirer votre attention sur ce qui intéresse vraiment les pratiquants (et notamment les clubs).
Les sujets qui touchent leur club au quotidien (recruter des adhérents, obtenir de l’aide pour leurs dossiers de subventions, mobiliser des bénévoles, « garder » leurs adhérents …)
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Un espace de parole pour exprimer leurs souhaits, détresse et frustrations (et une oreille attentive pour les écouter)
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Des exemples de « réussite » pour s’en inspirer dans le développement de leur club
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Des conseils activables pour recruter les publics manquants sur les tatamis
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C’est ce que j’essaye de vous proposer à mon échelle avec Aïkido-Millennials :
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En publiant des réflexions personnelles,
En interviewant des techniciens inspirants,
En valorisant des projets de clubs exemplaires,
Mais également en vous livrant mon expertise en communication pour vous aider au mieux.
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Sur ce dernier point, j’ai créé une ressource gratuite pour aider les clubs à développer leur visibilité grâce à 3 conseils essentiels, à télécharger ici :
https://urlr.me/B1vb2
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Conclusion : Aikido, voie de l’Ego ?
Batailles de clochers
Querelles d’égo,
Comportements déplacés
Ces maux touchent aussi l’aikido.
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Malgré de belles valeurs,
Malgré le shisei prôné par le budo
L’étiquette n’est parfois qu’un leurre
Pourtant l’éthique de l’aikido ne peut se limiter au cadre du dojo
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Derrière chaque aikidoka, il y a individualités
Avec des personnalités et des sensibilités singulières
Et qui touchés dans leur vulnérabilité,
Hors du tatami, font fi de ce reishiki, dont ils étaient si fiers
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La philosophie de l’aikido, ce n’est pas un simple manuel de bonne conduite,
C’est une conduite à adopter au dojo mais également hors de ses limites.
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Ce devoir d’exemplarité qu’on attend d’un pratiquant ou d’un sensei
Lui conférera légitimité, attrait et respect
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