Dimanche 23 janvier, j’ai participé à mon premier stage prépa grade. Ce stage, organisé par le Codep 93 Aikido FFAAA, était ouvert à tout aikidoka souhaitant préparer un grade, prendre la température ou tout simplement servir de uke. Malgré quelques appréhensions au départ, la matinée s’est terminée (avec succès) sans que je ne la vois passer. Voici donc (à chaud), mon retour sur cet événement avec 7 enseignements tirés du stage, d’un point de vue d’élève mais également d’organisateur.
1/ Sur l’organisation de l’événement (d’un point de vue organisateur)
- Engager ses équipes (ses adhérents) et ses partenaires : l’organisation d’un événement départemental implique une organisation en termes de logistique mais également de communication. Afin de ne pas se laisser écrouler par la charge de travail, il est important de mobiliser ses adhérents (pour le déplacement des tatamis, pour la tenue de la caisse, pour l’achat de bouteilles d’eau..) mais également pour promouvoir et retransmettre l’événement : on peut ainsi remercier Will Poma, mais également le Club ESCG Aikido Chelles pour la retransmission en direct du stage.
- Communiquer en amont pour anticiper les conflits d’agenda avec d’autres stages : même s’il n’est pas toujours possible d’anticiper ou de gérer la “juxtaposition” de stages dans l’agenda régional, une bonne communication en amont permet aux potentiels participants de s’organiser et de faire de votre stage une priorité. Il est donc important de valoriser les bénéfices de cette participation et communiquer de manière régulière avant le stage, mais également pendant, et proposer un retour sur l’événement par la suite.
2/ Sur l’événement (d’un point de vue élève et organisateur)
- Un moment d’évaluation objectif dans un cadre bienveillant : le but du stage était de préparer les candidats à un examen en recréant les conditions réelles de l’évaluation. Pour cela, il était important de se faire évaluer par des professeurs non familiers, pour estimer notre niveau à un instant T. Pour aller plus loin dans cette démarche d’objectivité, les enseignants animant les ateliers de préparation aux grades n’étaient pas les mêmes que ceux qui nous ont évalués en fin de stage.
- Un travail d’endurance et de patience (élèves) : si les ateliers sont passés à une vitesse éclair, les passages blancs, eux, étaient plus longs : 15 minutes par élève, et entre temps, beaucoup de temps assis, à regarder le passage des autres candidats. S’est donc suivi une alternance entre moments de concentration intensifs (au moment de notre passage, ou en tant que Uke) et de patience, en tant que candidat spectateur.
- Bien gérer le timing (enseignants) : le jury est le maître du temps, mais c’est à lui de s’organiser pour gérer les moments de passage des élèves et de débats via la grille d’évaluation. Bien sûr, il n’est pas toujours facile, pour deux membres d’un jury qui ne se connaissent pas, d’accorder leurs violons en un temps record. Mais nous avons débordé d’une heure la fin du stage. Mais ce qui compte, c’est d’intégrer la notion de time-boxing à l’organisation du prochain événement !
3/ Sur moi-même (et sur mon niveau technique)
- En finir avec le syndrome de l’imposteur : je suis arrivée au stage avec un gros complexe d’infériorité : seule 2e kyu, sans hakama, j’avais l’impression d’être jetée à l’abattoir. Mais les premiers ateliers m’ont vite redonné confiance en moi, en relativisant mon niveau technique : je ne me suis pas sentie plus mauvaise que les autres, et surtout, j’ai décidé d’être proactive pour poser toutes mes questions aux enseignants. Après tout, je ne me suis pas levée à 6h30 et n’ai pas payé 15 euros pour rien 😉 Bilan de l’histoire : l’habit ne fait pas le moine.
- Penser à se faire filmer dans une démarche de progression : moi qui suis pourtant très connectée à mon téléphone, je n’ai pas pensé à me faire filmer. Et pourtant, j’aurais dû ! J’ai fait un bon passage, bien meilleur que je ne le pensais. Mais le rendu de ma fiche technique ne me permettra pas aussi bien de retravailler mes axes d’amélioration qu’un retour vidéo ! C’est maintenant leçon apprise 😉
Conclusion : un bilan du stage positif !
– Le stage était une belle réussite : un cadre bienveillant, des élèves de tout niveau fédérations, une logistique assurée et un relais de l’événement via les organisations partenaires !
– L’événement a également permis de mettre en valeur l’aïkido sur un territoire, celui de la Seine-Saint-Denis (93) grâce à l’initiative du Codep FFAAA Aikido 93
– L’événement a également permis la valorisation d’une association (le CMS Pantin – section Aikido ) auprès de la mairie : c’est grâce à l’organisation régulière d’événements dans le complexe sportif prêté par la Ville de Pantin que l’association Aïkido Pantin pourra prétendre à plus de créneaux pour l’enseignement de l’aïkido. Dimanche 23 janvier, l’aïkido a fait d’une pierre deux coups en organisant un stage jeune l’après-midi au gymnase Maurice Bacquet, dans l’espace le plus grand et le plus visible du complexe sportif (le plateau). L’aïkido dans le 93 a encore de beaux jours devant lui !
Un grand merci au Codep 93 FFAAA Aikido, à l’association Aikido-Pantin, à la Ville de Pantin, aux animateurs (Arthur Frattini, Céline Froissard et Pascal Bruyère), aux différents jurys, aux bénévoles et à tous les participants pour ce travail et cette bonne ambiance !
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